Le Real Madrid a encore écrit une page d’histoire, s’adjugeant sa quinzième Ligue des Champions au stade mythique de Wembley, face à un Borussia Dortmund courageux mais finalement vaincu. Ce triomphe n’est pas seulement une victoire de plus ; c’est la consolidation d’une dynastie inégalée dans le football européen. Le match, attendu avec impatience, a tenu toutes ses promesses en termes d’intensité et de suspense, même si le score final ne reflète pas toujours la physionomie des débats. Les supporters madrilènes ont exulté, tandis que ceux de Dortmund ont pu être fiers du parcours exceptionnel de leur équipe jusqu’à cette finale.

La première mi-temps a été dominée par le Borussia Dortmund, qui a mis le Real Madrid sous pression avec plusieurs occasions franches, notamment par Adeyemi et Füllkrug. Le gardien Thibaut Courtois, de retour en grande forme, a été décisif à plusieurs reprises, maintenant son équipe à flot et prouvant une fois de plus son importance capitale. Contre toute attente, malgré une performance initiale en demi-teinte, le Real Madrid a démontré son habituelle résilience et sa capacité à gérer les moments difficiles. La seconde période a vu un Real Madrid transfiguré, retrouvant son emprise sur le jeu.

C’est à la 74ème minute que le verrou a sauté : un coup de pied arrêté parfaitement exécuté par Toni Kroos, qui disputait son dernier match en club, a trouvé la tête de Dani Carvajal. Le défenseur espagnol, souvent décisif dans les grands rendez-vous, a propulsé le ballon au fond des filets, libérant ainsi les siens et inscrivant le premier but. Ce but a marqué un tournant psychologique majeur, sapant le moral des Allemands et galvanisant les Madrilènes. Moins de dix minutes plus tard, Vinicius Junior, l’homme des finales, a scellé le sort du match. Servi idéalement par Jude Bellingham après une erreur de la défense allemande, l’attaquant brésilien a ajusté une frappe croisée imparable, doublant la mise pour les Merengues. Le score de 2-0 a alors reflété la supériorité madrilène en seconde période, une supériorité forgée par l’expérience et la capacité à élever leur niveau de jeu dans les moments cruciaux. Le Real Madrid a su gérer la fin de match avec maîtrise, ne laissant aucune chance de retour au Borussia Dortmund, malgré quelques tentatives désespérées. La performance globale de l’équipe a souligné la profondeur de son effectif et la sagesse tactique de Carlo Ancelotti.

Cette quinzième victoire en Ligue des Champions renforce le statut de légende du Real Madrid dans le football mondial. Aucun autre club n’approche ce palmarès vertigineux. Carlo Ancelotti, avec cette cinquième C1 en tant qu’entraîneur (trois avec le Real, deux avec l’AC Milan), conforte son statut de coach le plus titré de l’histoire de la compétition. Des joueurs comme Dani Carvajal, Luka Modric et Nacho rejoignent Francisco Gento au panthéon des joueurs ayant remporté six Ligues des Champions. C’était aussi la dernière danse de Toni Kroos en club, une sortie en beauté pour un milieu de terrain dont la vision du jeu et la précision ont marqué une ère. Son influence sur ce match, avec une passe décisive cruciale, a été emblématique de sa carrière.

Le Real Madrid continue d’écrire son histoire, défiant les pronostics et les modes. Cette victoire est le fruit d’un mélange unique de talent individuel, de cohésion d’équipe, et d’une culture de la gagne profondément ancrée. La « Maison Blanche » ne se contente pas de participer, elle domine. Chaque finale de Ligue des Champions est un rappel de l’ADN de ce club : jamais vaincu avant le coup de sifflet final. Pour les supporters, c’est une fierté immense, la confirmation que leur club est bien le roi incontesté de l’Europe. Quelle sera la prochaine étape pour cette équipe légendaire ? Seul l’avenir le dira, mais une chose est certaine : le Real Madrid n’a pas fini de faire rêver et de marquer l’histoire du football.