Dans l’univers impitoyable de la LNH, où la vitesse et l’habileté semblent dominer, il reste toujours une place pour la robustesse, le courage et une présence physique indéniable. C’est précisément la niche qu’Arber Xhekaj, affectueusement surnommé le « Shérif », a su se tailler chez les Canadiens de Montréal. Son ascension fulgurante, d’un joueur non repêché à un défenseur régulier de la LNH, est déjà une histoire inspirante. Aujourd’hui, nous plongeons dans les raisons pour lesquelles Xhekaj occupe le 12e rang du prestigieux classement des « Top 25 des moins de 25 ans » du CH pour 2025, un témoignage de son potentiel et de son impact unique.

Le parcours d’Arber Xhekaj est tout sauf conventionnel. Ignoré lors de plusieurs repêchages de la LNH, il a dû prouver sa valeur à chaque étape. C’est en OHL, puis avec une invitation au camp d’entraînement des Canadiens, qu’il a forcé la main des dirigeants. Sa présence sur la glace est impossible à ignorer : un colosse de 6 pieds 4 pouces et plus de 230 livres qui n’hésite jamais à s’interposer, à distribuer des mises en échec retentissantes ou à jeter les gants pour défendre un coéquipier. Il incarne une mentalité de guerrier, une qualité précieuse dans une ligue de plus en plus rapide.

Mais réduire Xhekaj à un simple intimidateur serait une erreur. Au-delà de sa propension au jeu physique, le « Shérif » a montré une progression constante dans son jeu défensif. Ses entraîneurs ont souligné son amélioration au niveau du positionnement, de la lecture du jeu et de sa capacité à récupérer des rondelles. Son tir de la pointe est également un atout, capable de créer du trafic ou de trouver le fond du filet. Son passage avec le Rocket de Laval en AHL a été crucial pour peaufiner ces aspects moins flamboyants de son jeu, lui permettant de revenir dans la grande ligue avec plus de confiance et de polyvalence. Il apprend à canaliser son agressivité, transformant une fougue parfois excessive en une efficacité défensive accrue.

Sa 12e place dans le classement des moins de 25 ans est significative. Elle témoigne de la reconnaissance de son rôle irremplaçable au sein de l’organisation. Alors que des joueurs plus offensifs peuvent capter l’attention, Xhekaj offre une fondation de robustesse et de caractère que peu d’autres peuvent égaler. Il est le type de joueur qui élève le niveau d’intensité de l’équipe, qui rend l’adversaire moins à l’aise dans les coins et devant le filet. Dans un processus de reconstruction, avoir un défenseur comme lui, capable de protéger les jeunes talents et de maintenir une certaine fierté, est inestimable.

L’avenir d’Arber Xhekaj chez les Canadiens s’annonce prometteur. On s’attend à ce qu’il continue d’être un pilier de la brigade défensive, apportant une dimension physique que peu d’équipes possèdent. Avec le temps, et sous la tutelle d’entraîneurs expérimentés, son jeu devrait continuer à mûrir. Il pourrait devenir un défenseur de deuxième ou troisième paire capable de jouer des minutes importantes, notamment en désavantage numérique. Sa présence sur la glace envoie un message clair : les Canadiens ne sont pas faciles à affronter. Il est un élément clé de l’identité que Kent Hughes et Jeff Gorton tentent d’instaurer.

En somme, Arber Xhekaj n’est pas qu’une force de la nature ; c’est un joueur intelligent qui travaille sans relâche pour améliorer son jeu. Sa 12e position dans ce classement est le reflet non seulement de son talent brut, mais aussi de sa détermination et de sa capacité à s’adapter. Le « Shérif » est là pour rester, et son impact sur la glace et dans le vestiaire continuera d’être un facteur majeur pour les Canadiens de Montréal dans les années à venir.